Le livre d'Ésaïe se divise en deux grandes parties très distinctes l'une de l'autre, la première, 1-35, qui précède l'histoire d'Ézéchias (36-39), la seconde, 40-66, qui la suit. Ces deux parties diffèrent entièrement de caractère. Dans la première nous trouvons une histoire étendue des gentils, jugés prochainement par l'avènement de Nébucadnetsar, et, dans l'avenir, par un jugement beaucoup plus terrible; la seconde est une longue discussion avec Israël au sujet de ses péchés, avec l'affirmation que, malgré tout, la bonté de l'Éternel les recevra finalement. Voici le septième chapitre dans lequel Esaïe, accompagné de son fils, vient raffermir le courage chancelant d'Achaz, attaqué par les rois de Syrie et d'Ephraïm. Achaz refuse le gage de la protection divine qui lui est offert par le prophète. Celui-ci donne alors lui-même un signe de la part de Dieu : la naissance d'Emmanuel. Cet enfant est pour l'Israël fidèle la garantie du salut. Mais l'incrédulité d'Achaz attirera sur lui et sur son peuple des calamités terribles.